Prendre la parole pour réfléchir en géographie

Cette communication présente une recherche menée à l'IUFM de Lille, qui fait collaborer des géographes et des linguistes.

Un constat : la géographie est généralement considérée par les enseignants du premier degré comme peu "porteuse" d'intérêt, pour eux comme pour leurs élèves, en raison de la place importante consacrée aux connaissances factuelles à l'école élémentaire. Face à des programmes (2002) qui privilégient les objectifs de compréhension du monde contemporain, enseignants et formateurs s'interrogent sur les modalités didactiques permettant une réelle mise en réflexion des élèves. 

S'appuyant sur une conception constructiviste et interactionniste de l'apprentissage (travaux de Vygotski sur le rôle de l'étayage et le modèle de la zone proximale de développement), la chercheure a proposé des situations d'enseignement-apprentissage favorisant des discussions entre élèves. Le thème choisi, pour ces élèves de cycle 3, portait sur l'activité industrielle. Ces échanges (enregistrés et décryptés) permettent une réflexion sur les situations didactiques observées.

L'auteure aborde, à partir d'exemples concrets, plusieurs questions. Comment permettre aux élèves de s'approprier les termes d'une problématique géographique? Comment passer, grâce aux interactions langagières, des représentations que les élèves ont de "l'usine" à une vision conceptuelle en réseau de l'activité de fabrication industrielle? Comment les concepts eux-mêmes s'enrichissent-ils au cours des échanges?

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• S. Considère  Raisonner en géographie, parler pour apprendre.