Conceptions de l'apprentissage et innovation
Les conceptions de l'apprentissage auxquelles se réfèrent les enseignants : un facteur d'inertie disciplinaire en histoire-géographie ? Comment ces conceptions s'accordent-elles aux contraintes de la forme scolaire actuelle ? Communication de Nicole Tutiaux-Guillon, IUFM de Lyon, JED 2004, organisées à l'IUFM de Basse-Normandie, en partenariat avec l'INRP, l'université Paris VII, le laboratoire EHGO.
Exposition des savoirs et/ou apprentissge?
Les conceptions de l'apprentissage auxquelles se réfèrent les enseignants n'ont guère fait l'objet de recherche spécifique en didactique de l'histoire et/ou de la géographie.Quelques indications ressortent cependant de travaux récents (Le Roux, Lautier, Pouettre et Mousseau). Il en ressort globalement que les conceptions des enseignants sont très décalées par rapport aux théories actuelles de l'apprentissage et de l'ordre du sens commun: l'empilement des savoirs, "les bases d'abord". Les enseignants privilégient la logique d'exposition des savoirs (et même des savoir-faire!) sur la logique de l'apprentissage, voire confondent l'une et l'autre. Les textes institutionnels font de même. Une telle conception ne permet ni de traiter les erreurs, ni d'ouvrir aisément les pratiques disciplinaires à d'autres formes de travail en classe, qu'il s'agisse de l'argumentation ou de la résolution de problème. Par contre cette conception s'accorde aux contraintes de la forme scolaire actuelle et à une conception épistémologique qui inscrit les disciplines dans un "plain pied au monde"
La communication s'appuie sur des analyses de cours et d'entretiens, comme sur l'expérience de formation de professeurs novices ou chevronnés.
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TUTIAUX-GUILLON N.: conceptions de l'apprentissage et innovation.