Résumé

Depuis 1997, l’école québécoise procède à un remaniement de ses curricula. En histoire, en plus de favoriser une approche par compétences et un paradigme socioconstructiviste, le ministère insiste sur le rôle que devra jouer cette discipline dans la formation à la citoyenneté. Pour procéder à l’implantation de ce programme ambitieux, le ministère s’en remet à l’expertise et à l’initiative des enseignants. Or, plusieurs maîtres n’ont reçu qu’une formation minimale à la réforme et c’est, en fin de compte, leur vision de ce projet qui sera appliquée. Afin de connaître un peu mieux les formes que prendront ces changements, nous nous intéressons, dans le cadre de notre doctorat, à la question des rapports entre histoire et citoyenneté au sein des représentations sociales des enseignants d’histoire du secondaire. Dans cette communication, nous présenterons d’abord l’intérêt que revêt le concept de représentations sociales. Nous explorerons ensuite une avenue théorique permettant de qualifier ces représentations. Ce faisant, nous présenterons une typologie portant sur les attitudes à l’égard du pluralisme et de l’altérité, mise au point par la recherche en éducation multiculturelle. Enfin, nous proposerons une première adaptation de ce modèle aux besoins de notre enquête sur les représentations sociales des enseignants « d’histoire et éducation à la citoyenneté » (nouvel intitulé du cours d’histoire au secondaire).